FADO and DeLeon White Gallery invite Toronto audiences to The Route to Rosa, an interactive media installation by Quebecois artist Alain-Martin Richard. The installation, which includes four simultaneous video projections, features a combination of live video and prerecorded footage collected during an urban âmanĆuvreâ (conducted under the working title Ătrangers) conducted by Richard in Toronto in January and February of 2006.
The Route to Rosa is a subjective and ever-changing portrait of the city. The installation offers a meditation on the question of how Richard, as a âstrangerâ to Toronto, was able encounter its ethnically diverse inhabitants during a one-month residency, using people’s hands as a starting point.
The Route to Rosa is the third project in FADOâs Canadian Performance Art Legends series. This multi-faceted series celebrates Canada’s senior performance artists through the commission of major new works.
CALL FOR PARTICIPANTS
Ătrangers is an urban “manoeuvre” being undertaken in the neighborhoods of Toronto as a form of research into the “other”. Regardless of religion, language, or nationality, there is one thing among others we all share: and this is “the hand”.
My work in the city will be to gather rough material, to seek out intimate contacts and to find a way to make it happen. I seek hands. If you live in Toronto, lend me your hands. Your hands may be black, white, or brown. They might be from here, or from elsewhere. This project seeks a method of recognition, a rapport stripped down to what we share.
It will take only a few moments of your time. I have only one question I would like you to answer on videotape. Starting with this collection of material and other footage taken in the city, I will present a multimedia installation here in Toronto at the beginning of June.
I am in residence in Toronto from January 10 to February 10, 2006.
ARTIST STATEMENT
Dans une certaine mesure, Rosa reprĂ©sente l’Ă©ternel fĂ©minin, cet attracteur puissant, mĂšre ou amoureuse, la femme que l’on recherche sans doute toujours, la femme en nous.
The Route to Rosa parle du trajet de lâhomme Ă travers la violence du monde, de cette Rosa tapie au fond de notre violence. Je comprends maintenant pourquoi les mains. Câest Mirabeau qui dit: «Les mains, câest pour caresser ma fille, câest par mes mains quâelle apprĂ©hende le monde⊠et par la voix». Ce que la majoritĂ© des gens diront, chacun Ă sa maniĂšre. Propos banal, bien sĂ»r, Ă©vidence, et cependant essentielle. Peu importent les ethnies, les religions, les langues, la main câest la route vers Rosa.
Strangers, Ă©trangers, Fremde, manĆuvre urbaine dans le Toronto ethnique, sâest transformĂ©e en cours de route en un sĂ©jour dans le paysage humain, en un lent dialogue avec des Ă©trangers. Nâen suis-je pas un moi aussi? Ils mâont invitĂ© chez eux, ils mâont montrĂ© leur cuisine, leur salon, leurs enfants, leur crainte, leur dĂ©sir, ils mâont parlĂ© de leurs mains, de caresses, de sexe, de travail, de crĂ©ation. Le prĂ©texte Ă©tait bon pour tromper nos solitudes.
Jâai entrepris ce projet avec lâintention de me rendre chez ceux que je crains: musulman terroriste, sikh sanguinaire, noir assassin, autochtone warrior. Se peut-il que nous ne soyons quâune image de violence, que notre existence relative passe forcĂ©ment par la souffrance, par la guerre infinie?
Jâai fait des appels Ă tous, je ne me suis pas imposĂ©, je nâai pas forcĂ© la note. La majoritĂ© des rĂ©ponses et des invitations Ă©tait le fait de femmes. Autant de Rosa sĂ©ductrices, amicales, sensuelles, douces, amantes, sĂ©vĂšres, craintives, autant de femmes pour sâabolir soi-mĂȘme dans le dĂ©sir, dans lâincapacitĂ© de les absorber toutes pour une relecture du monde. Autant de rencontres pour tomber en amour.
Et aussi la mĂȘme tendresse, la mĂȘme retenue chez les hommes. Je nâai pas rencontrĂ© de musulman terroriste, mais une Ăgyptienne qui Ă©prouve dans son corps lâanĂ©antissement des prisonniers de guerre, une IsraĂ©lienne qui porte Ă lâĂ©cran lâinconcevable situation palestinienne. Pas de noir assassin, mais un JamaĂŻcain qui fait chanter la musique du monde dans la citĂ©, pas de warrior, mais un Cri qui explore la matiĂšre douteuse de nos consensus. Et pourtant je les sais lĂ , tout prĂšs de moi. Je les sais trouĂ©s de balles sur les rues de mon quartier, je le sais sâexplosant comme des machines dĂ©traquĂ©es, je le sais dĂ©vorĂ©s par lâalcool et les drogues lĂ©tales.
Je nâai pas affrontĂ© la fureur. Elle Ă©tait cependant souvent perceptible. On trouve lâhumanitĂ© lĂ oĂč elle se manifeste. Bien sĂ»r nous ne sommes pas en Irak. Jâai diffusĂ© mon projet, mes intentions Ă travers les multiples canaux de la ville. Cinquante personnes ont rĂ©pondu. Cinquante fois jâai quittĂ© ma maison, jâai fait le trajet vers un inconnu. Cinquante fois on mâa fait entrer ; invitĂ© Ă lâintĂ©rieur, jâai apprivoisĂ© lâĂ©trangetĂ©. Cinquante fois, jâai frĂŽlĂ© lâintime, cinquante fois jâai posĂ© la question: “What is the most important use of your bands?”
Voici leurs réponses.
Je tiens à remercier pour leur généreuse et émouvante rencontre: Debra Alexander, Warren Arcan, Janet Attard, Lakshmi Aysola, Robert Bailey, Abdel Bassit, Martine Becquet, Lo Bil, Diane Borsato, Oscar A Calle, Michele Clarke, Paul Couillard, Linda Duvall, Lisa Fitzggibbons, Irma Gagnon, Hassan Haj, Martin Heath, Johanna Householder, Kole Kilibarda, Emily Kulasa, Betty-Jane Landry, Serena Lee, Alvaro Lopez, Diana Lopez Soto, Bernice Lyons Page, Nahed Mansour, Tanya Mars, Danielle Massie, Kiisti Matsuo, Ian McRonald, Amish Morrell, Fabian Orozco, Andrew James Paterson, Angelo Pedari, Diane Pugen, Sandy Ramon, Heike Raschl McRonald, Hanna Raschl McRonald, Mirabeau Richard-Ferrante, Elio Riggilo, Abraham Rios, Catherine Rodriguez, Mandip Singh Neil, Lisa Deanne Smith, Tonik, Annalise Walmer, Durmot Williams, Claudia Wittmann, bh yael, Damien Zielinski.